Chemins d’innovation en Afrique October 3, 2010
La croissance économique dépend des chemins d’innovation, a soutenu le professeur Martin Hall lors d’une conférence récente à Dakar. Cela signifie, explique t-il, de l’innovation à petite échelle mise en Å“uvre sur une période de temps, et non pas des événements ou des balles magiques. « L’innovation durable provient des effets cumulatifs de la mise en Å“uvre à petite échelle des idées utiles, sur des périodes de temps assez longues. »
Il y a une dimension éthique à l’innovation. Le Fast food, par exemple, est une innovation qui a stimulé l’économie, mais qui a eu des effets dévastateurs sur la santé humaine. Lors de sa conférence, Hall a donné l’exemple de barre chocolatée Mars en friture : bonne pour l’innovation, mais mauvaise pour la santé publique.
Qu’est ce qui est nécessaire pour l’innovation utile à la société ? Pour commencer, dit Hall, la compréhension de la culture et des sociétés africaines, ainsi que la confiance en soi. Mais cela ne suffit pas. Les politiques gouvernementales doivent créer les conditions pour l’innovation par le biais d’incitations et des cadres réglementaires appropriés. Et si les innovations ne parviennent pas aux gens, elles ne feront pas la différence.
Hall a parlé, à un parterre d’ambassadeurs et ambassadrices africains, des universitaires – étudiants et professeurs et quelques étudiantes et professeures – et des bailleurs de fonds ou membres de la coopération internationale, en tant que membre du jury du fond de recherche sur le Climat d’investissement et l’environnement des affaires (ICBE) de TrustAfrica. Ce fond, grâce à une subvention du Centre de recherches pour le développement international (CRDI) à TrustAfrica, a financé plus de 50 équipes de recherche dans 20 pays africains et en financera plus au cours des trois prochaines années, grâce à une deuxième subvention. Cette recherche contribue à une meilleure compréhension des économies africaines et les conditions nécessaires au développement des entreprises. Elle pourrait fournir des études de cas « contextualisés » pour les écoles africaines de formation en gestion et administration des affaires qui s’appuient actuellement sur ceux issus de l’Université de Harvard. Ainsi, ICBE aide à créer des voies de l’innovation en Afrique.
Un thème récurrent de la recherche financée par ICBE, selon Hall, est le « besoin de politiques publiques innovantes qui relient des moyens de subsistance à petite échelle en milieu rural et périurbain » à la fourniture d’électricité, le succès des grandes entreprises, l’agriculture et la production de poisson commerciales, et les débouchés commerciaux.
Martin Hall est vice-chancelier de l’Université de Salford au Royaume Uni. Il est également associé à la Graduate School of Business de l’Université de Cape Town en Afrique du Sud. Il a été le premier doyen du développement de l’enseignement supérieur à l’Université de Cape Town et, plus tard, de 2002 à 2008, a été vice-chancelier adjoint. Quand il est arrivé pour la première fois à l’Université de Cape Town en 1983, cependant, il était professeur agrégé en archéologie historique.
Il s’exprimait en tant que membre du jury du fond de recherche Climat d’investissement et environnement des affaires (ICBE) de TrustAfrica. Il a donné cette conférence sur l’innovation à l’Institut africain de développement économique et de planification (IDEP) à Dakar, au Sénégal, en août 2010. L’événement a été coparrainé par le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) et TrustAfrica, une fondation africaine basée à Dakar, qui soutient la société civile et la démocratie et l’émergence de la philanthropie en Afrique.
Cliquez ici pour télécharger le papier (en anglais) de Martin Hall sur l’Innovation en Afrique.
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