Table ronde sur l’enseignement supérieur en Afrique November 21, 2012
SESSION 3 : Développent de l’enseignement supérieur en Afrique et création d’un espace africain de l’enseignement supérieur et de la recherche
Cette session présidée par le Professeur Ahmadou Lamine Ndiaye, Président de l’ANSTS s’est déroulée sous la forme d’une table ronde, et a enregistré les interventions des personnalités suivantes :
1. Pierre Auger, Académie des Sciences de France et IRD/France, a mis l’accent sur les évolutions enregistrées dans l’espace de la recherche en collaboration avec son organisme, par la mise en place de laboratoires
internationaux de recherche (Eau/Santé/Société) EES MIRIMA-LMI et UMI (IRD) et en s’interrogeant sur la cohérence globale et la bonne formule. Son choix semble se porter sur les UMRI qui répondent plus aux attentes des partenaires. Vocation à associer le Nord !
2. Khaled Bouabdalah, Conférence des présidents d’université/France, a présenté l’espace de l’enseignement supérieur européen, avec la mobilité des étudiants dans le cadre du programme ERASMUS, vecteur de rapprochement des universités et des peuples depuis presque 30 ans. Il note que le processus est moins avancé dans le domaine de la recherche et la nécessité de mettre en place un marché européen du travail des chercheurs ;
3. Souleymane Diallo, Fondation Mérieux, Mali, a présenté la formation en Bachelor médical initiée depuis 2007-2008, en partenariat avec l’Université catholique de Lyon. Cette formation adaptée aux conditions du Mali et de la région, regroupe actuellement des ressortissants de sept pays de la sous région, avec une évolution importante des effectifs des 16/18 – 28, mise en place de e-learning en partenariat avec le Nord, et perspective d’intéressants projets de transfert pédagogique (création de master) et de mise en place d’un réseau Afrique de l’Ouest avec reconnaissance par le CAMES ;
4. Pascal Valentin Houenou, AUF, Sénégal, a introduit le plan stratégique de l’AUF, basé sur le développement des établissements de recherche, la présence sur la scène internationale et le développement des chercheurs. L’AUF contribue à offrir des opportunités de recherche disciplinaire avec une approche participative et a favorisé la mobilité des chercheurs par projets ;
5. Bertrand Mbatchi, CAMES, a présenté l’expérience du CAMES en tant qu’espace de promotion de l’enseignement, de consultation et de concertation, avec un rôle moteur dans la mise en réseau, la mobilité, et l’accréditation de diplômes. Il a également présenté le plan stratégique de développement du CAMES axé sur un plan d’assurance qualité, le basculement vers le système LMD, un plan de communication et la table ronde avec les bailleurs de fonds et la création d’espaces sous-régionaux, mécanisme de pilotage avec des moyens financiers ;
6. Aminata Sall Diallo, ANSTS, a porté sa réflexion sur les stratégies à mettre en place pour assurer une expansion de l’enseignement supérieur soutenable financièrement dans un contexte de faible capacité d’accueil et de diminution de la qualité de l’enseignement. Sur la base de différents scénarii, elle montre que la régulation des flux, la réduction des dépenses unitaires par étudiant ou la modification de la structure de ces dépenses (le volet social représente 45%, comparé aux 17% des pays de l’OCDE) peuvent être des réponses appropriées ;
7. Mamadou Sangharé, UCAD, AIMS/ Sénégal, pour lui la création d’un espace est à la fois un objectif simple et complexe, en particulier si l’on tient compte de la diversité linguistique. Cela doit être sous-tendu par une volonté politique ferme et les académies ont un rôle à jouer aux côtés de l’UA. Des mesures pratiques simples comme la libre circulation sur le continent, un passeport UA et la création d’une agence type COFEMEN continentale, devraient favoriser un brassage et des échanges entre étudiants par région. A ce propos, il a cité l’expérience de l’AIMS soutenu par le gouvernement et différents partenaires ;
8. Kathryn Touré, CRDI, Sénégal, a rappelé les principes qui guident l’action du CRDI et le rôle joué par son organisation dans le développement de l’ANSTS. Elle a ensuite mis en exergue le double défi auquel se heurtent les académies, à savoir : favoriser la recherche et organiser la recherche d’une part et créer un environnement favorable d’autre part. Les principaux axes de cette stratégie devront être : un accent sur le développement de la recherche au sein de l’université, la notion de service à la communauté, la création d’un cadre conceptuel du système national d’innovation, une plus grande synergie avec les différentes parties prenantes, la mise en place d’un mécanisme africain de financement de la recherche, avec des fonds de recherche émergents et un décloisonnement.
Des sessions thématiques scientifiques relatives à l’agriculture, l’énergie, l’eau, les mathématiques et l’informatique et la santé ont fait suite aux conférences inaugurales.
Extrait du :
Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (ANSTS). (2012). Science, enseignement et technologie pour le développement : Rapport général du Colloque international.Dakar, Sénégal, 30 octobre au 3 novembre, pp. 7-8.
Rapport disponible sur demande au : http://hdl.handle.net/10625/50675 et/ou
http://idl-bnc.idrc.ca/dspace/handle/10625/50675
Leave a Reply