Innovation : Nouvelle arme contre le paludisme venue du Burkina May 13, 2013
Ouestafnews – La lutte contre le paludisme en Afrique vient d’enregistrer une nouvelle étape avec le Faso soap (savon du Faso), un savon antipaludique, fruit des recherches de jeunes étudiants africains. Ce nouveau produit vient s’ajouter aux multiples efforts des promoteurs de la pharmacopée africaine afin de vaincre le paludisme qui reste la maladie la plus meurtrière sur le continent.
"Nous avons là, une solution simple, parce que tout le monde utilise le savon en Afrique, même les plus pauvres, et le Faso soap ne nécessite aucun changement dans les habitudes", a indiqué Moctar Dembélé dans une vidéo de présentation, posté sur le réseau social youtube.
M. Dembélé, de nationalité burkinabé et son collègue burundais Gérard Niyondiko, tous deux pensionnaires de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement de Ouagadougou (Burkina Faso) sont les créateurs du Faso soap.
Le nouveau produit qui peut servir aussi bien pour la toilette que pour la lessive se distingue par son effet répulsif, qui permet de repousser , le parasite transporté par l’anophèle, l’agent vecteur du paludisme. Il est composé de produits naturels africains comme le Karité et la citronnelle.
Joints par Ouestafnews, les promoteurs ont indiqué que le produit, qui est en train d’être expérimenté, devra coûter 300 FCFA sur le marché burkinabé. Dans le long terme, il est prévu son exportation dans d’autres pays africains.
Signe de l’avenir prometteur du produit, ses créateurs ont remporté en avril 2013, le "Global venture solutions competition", un concours international organisé par l’université américaine de Berkeley et dédié aux projets innovants. Depuis sa création en 1999, ils sont les premiers Africains a remporter ce prix doté de 25.000 dollars.
Selon l’organisation mondiale de la santé, 3,3 milliards de personnes dans le monde sont exposés au risque de paludisme, qui demeure la maladie parasitaire la plus fréquente au monde. En 2010, 90 % des décès, essentiellement des enfants de moins de cinq ans, ont eu lieu en Afrique.
Le continent, en plus de la cherté des prix, fait aussi face à la problématique des faux médicaments qui selon des chercheurs augmente le risque d’émergence du phénomène de résistance comme cela commence à être le cas dans des pays asiatiques.
Ces facteurs contraignants et ces risques poussent davantage les spécialistes de la pharmacopée traditionnelle africaine à entreprendre davantage de recherches dans les médicaments antipaludéens.
Au Mali, la pharmacopée, encouragée par les autorités a permis la création de médicaments traditionnels améliorés (MTA) dans la prise en charge du paludisme. C’est le cas du Malarial, un médicament à base de poudre et de plantes disponibles dans les pharmacies.
Selon un document de la faculté de Médecine et de pharmacie de l’université de Bamako, consulté par Ouestafnews entre 1987 et 2007, sur les 610 plantes auxquelles ont porté la recherche de la pharmacopée traditionnel en Afrique de l’ouest, 94 ont montré de bonnes activités antipaludiques.
Aujourd’hui d’ailleurs la prise en charge du paludisme dans le monde compte essentiellement sur l’artémisinine, un produit chinois qui a supplanté la quinine, vaincue par la résistance
Source : www.ouestaf.com/Innovation-nouvelle-arme-contre-le-paludisme-venue-du-Burkina_a4261.html
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